Contribution à l’ouvrage
Marketing et management de la mode
Contribution d’Emilie Coutant à l’ouvrage de Salesses L. (sous la dir de), Marketing et management de la mode, Editions Dunod, Paris, 2013.
Résumé
Dans notre société occidentale contemporaine, on assiste depuis quelques décennies à une mutation de valeurs, un changement sociétal qui agite en profondeur à la fois notre individualité et notre sentiment d’appartenance au tout collectif. On observe en effet le passage d’une société régie par le travail, la morale, la Raison, le progrès et la performance, basée sur la logique du « devoir-être » à une société de loisirs fondée sur le développement technologique, la centralité de l’image et l’intensité de l’activité communicationnelle, basée désormais sur la logique du « vouloir-être », où prime dès lors le carpe diem et l’avènement de multiples éthiques, notamment celle de l’esthétique. Au sein de cette nouvelle ambiance sociétale, l’éthique de l’esthétique puise ses racines dans le retour des émotions et des passions localisées, dans le relent communautaire et les sensibilités effervescentes ritualisées mais surtout dans un corporéisme ambiant et un hédonisme diffus qui témoignent du retour de la complexe entièreté de la nature humaine. Cette nature humaine, qui ne peut plus être résumée à l’unité de l’individu s’épanouit au contraire dans la mise en scène d’identifications multiples.
Contribution à l’ouvrage
Marketing et management de la mode
Contribution d’Emilie Coutant à l’ouvrage de Salesses L. (sous la dir de), Marketing et management de la mode, Editions Dunod, Paris, 2013.
Résumé
Dans notre société occidentale contemporaine, on assiste depuis quelques décennies à une mutation de valeurs, un changement sociétal qui agite en profondeur à la fois notre individualité et notre sentiment d’appartenance au tout collectif. On observe en effet le passage d’une société régie par le travail, la morale, la Raison, le progrès et la performance, basée sur la logique du « devoir-être » à une société de loisirs fondée sur le développement technologique, la centralité de l’image et l’intensité de l’activité communicationnelle, basée désormais sur la logique du « vouloir-être », où prime dès lors le carpe diem et l’avènement de multiples éthiques, notamment celle de l’esthétique. Au sein de cette nouvelle ambiance sociétale, l’éthique de l’esthétique puise ses racines dans le retour des émotions et des passions localisées, dans le relent communautaire et les sensibilités effervescentes ritualisées mais surtout dans un corporéisme ambiant et un hédonisme diffus qui témoignent du retour de la complexe entièreté de la nature humaine. Cette nature humaine, qui ne peut plus être résumée à l’unité de l’individu s’épanouit au contraire dans la mise en scène d’identifications multiples.
Approche sociologique
Thématiques
I – De la nécessité de plaire
Qu’il s’agisse de la mode, du cinéma, de l’art, de la musique ou du sport, l’importance d’être beau, la primauté du paraître tend à se diffracter dans tous les domaines.
II- Approche socio-historique de la mode
Du latin « modus » (manière, mesure), le mot « mode » désigne en 1393 la manière, puis la façon (d’être, de vivre).
II- La mode entre imitation et distinction
Comment la mode s’impose-t-elle à nous ? Qu’est ce qui nous pousse, de façon inconsciente, à la suivre ? Ou au contraire, de façon consciente, à essayer de ne pas s’y conformer ?
IV- La mode, pensée sauvage et figuration du social
La mode concilie deux sentiments contradictoires présents dans la société : le besoin de distinction et le désir d’appartenance.
V- Style et tribus
Des ensembles de personnes semblent se constituer en tribus, s’imitant mutuellement au sein de la communauté afin de se distinguer des autres tribus : les punks, les hippies, les gothics, les lolitas, les fluo-kids…etc.
Approche sociologique
Thématiques
I – De la nécessité de plaire
Qu’il s’agisse de la mode, du cinéma, de l’art, de la musique ou du sport, l’importance d’être beau, la primauté du paraître tend à se diffracter dans tous les domaines.
II- Approche socio-historique de la mode
Du latin « modus » (manière, mesure), le mot « mode » désigne en 1393 la manière, puis la façon (d’être, de vivre).
II- La mode entre imitation et distinction
Comment la mode s’impose-t-elle à nous ? Qu’est ce qui nous pousse, de façon inconsciente, à la suivre ? Ou au contraire, de façon consciente, à essayer de ne pas s’y conformer ?
IV- La mode, pensée sauvage et figuration du social
La mode concilie deux sentiments contradictoires présents dans la société : le besoin de distinction et le désir d’appartenance.
V- Style et tribus
Des ensembles de personnes semblent se constituer en tribus, s’imitant mutuellement au sein de la communauté afin de se distinguer des autres tribus : les punks, les hippies, les gothics, les lolitas, les fluo-kids…etc.
Bibliographie
BARTHES Roland, Système de la mode, Paris, Seuil, 1967.
BAUDRILLARD Jean, La Société de consommation, Paris, Denoël, 1970.
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BOLLON Pascal, Morale du masque. Merveilleux, Zazous, dandys, Punks, etc., Paris, Seuil, 1990.
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MAFFESOLI Michel, « Le devenir mode du monde » in Sociétés n°102, 2008/4, Bruxelles, De Boeck.
MAFFESOLI Michel, Au creux des apparences. Pour une éthique de l’esthétique, paris, la Table Ronde, 2007 (1990).
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YONNET Paul, Jeux, modes et masses. La société française et le moderne (1945-1985), Paris, Gallimard, 1985.